Paulette BRAUNSHAUSEN

Poète

Nulle envie de donner une apparence
flatteuse à son rival.

Loin l'idée de créer des artifices
cachant la vérité sale.
Mais, juste une envie :

" BAISSER LES MASQUES "

Ces masques que nous portons si mal
Déposons-les sans un râle.

Sur un air de samba
allons faire la fête au bord du canal.
Tuons le veau gras
Tout en dégustant crêpes et beignets CEPAL.

Les carnavaliers ont le moral
en exhibant leurs créations colossales.
La joyeuse farandole
autour de la boule de cristal
invoque l'entente mondiale
des trois R : Rêver - Risquer - Rire.

 

 

 

Moisson de souvenirs
Rien dans la nature ne dure éternellement.
Les transformations s'effectuent si lentement
Qu'elles donnent l'illusion de stabilité.
Dès que le jour clair est enveloppé de brouillard et d'obscurité
L'imagination galope…l'été indien s'achève…
Car l'automne on le voit :
Les arbres changent de couleur,
Les sommets ondulent dans une mer de brouillard,
Le brun or et le bleu automnal s'estompent,
Les feuilles tombent, tombent…tombent…

Les dernières floraisons font un signe d'adieu,
Les cupules épineuses tombent du châtaignier,
Offrant généreusement leurs fruits.
Le soleil plonge toute chose dans une lumière diffuse,
Créant une atmosphère mélancolique et nostalgique…
L'automne on le sent :
Les matins sont frais,
L'air est chaud à midi,
L'humidité vous transperce en soirée…
L'automne on le respire :
En traquant le bolet et la chanterelle,
En pistant le brame des cerfs,
En humant la terre des champs fraîchement retournée,
L'odeur du chou et des pommes de terre est dans l'air,
Le parfum insistant des pommes, poires et coings enivre,
Confitures, gelées, pâtes de fruits embaument la maison.
Le bouilleur de cru remplit les tonneaux…

Alors il est temps de faire provision dans ses souvenirs
De couleurs chaudes et douces
Car l'hiver est long, brillant et blanc…